6 mois sur les marchés financiers: une éternité!

Depuis le début de l’année, beaucoup de choses ont changées. Après le marché dépressif de l’automne 2018, nous avons vécu un début 2019 qui fut sans contredit, un excellent départ, ce qui nous a permis de récupérer tout le terrain perdu. Par contre, soyons réalistes, sur un peu plus d’un an, les indices ont fait du surplace. Heureusement, le message de la FED est passé d’un ton moins accommodant en décembre (hausse du taux directeur) à celui d’un ton plus conciliant qui est maintenant plus colombe. On parle même d’une baisse de taux d’ici la fin de juillet.

Malgré ce début d’année canon, quelques «tweets» menaçants en mai nous ont fait replonger dans la volatilité.  Que pensez de tout ça ? Essayons de voir au-delà des «tweets» ravageurs ce qui se passe réellement sur les marchés. Je vous livre le fond de ma pensée.

Premièrement, comme le disait un vieux sage, un marché haussier ne meurt pas de vieillesse. Il faut, pour créer un revirement, un événement déclencheur qui engendrera une récession et par conséquent un marché baissier. À titre d’exemple, une hausse importante des taux d’intérêt, une contraction substantielle des dépenses gouvernementales, une hausse des impôts ou simplement des consommateurs plus frileux. Il se peut aussi qu’un événement subit et souvent non prévu cause une perturbation économique importante. On se rappellera de la bulle technologie en 2000 et la crise des « subprimes » aux États-Unis qui a créé une récession mondiale.

Du côté des politiques budgétaires et monétaires, la rencontre au Japon en début de juin des ministres des Finances et responsables des banques centrales du G20, a de quoi rassurer les marchés. Ceux-ci ont clairement mentionné leur détermination à mettre en œuvre les politiques et mesures appropriées pour soutenir la croissance économique. D’ailleurs, les commentaires de M. Powell, président de la FED, au cours des dernières semaines ont amené les marchés à anticiper d’une à deux baisses du taux directeur d’ici la fin de l’année 2019.  Ailleurs dans le monde, plusieurs pays sont passés aux actes et ont abaissé leur taux directeur afin de stimuler leur économie. Du côté européen, l’arrivée de Mme Lagarde, à la tête de la BCE, est vue comme positif. Elle a été une actrice de premier plan lors de la crise de 2008 et elle était à la tête du FMI avant sa nomination. On comprend maintenant l’enthousiasme des marchés au cours des dernières semaines.

«Malgré ce vent d’optimisme sur les marchés, il ne faut pas perdre de vue que le plus grand risque qui menace cette croissance économique mondiale est, sans contredit, la guerre commerciale que les États-Unis mènent contre la Chine, mais aussi contre plusieurs autres pays.»

Déjà, cette guerre de tarifs (et de mots) a eu ses répercussions sur la croissance mondiale. Bien que le FMI ait revu à la baisse celle-ci, nous sommes toujours en territoire positif.  On notera aussi que la courbe des taux d’intérêt s’est inversée, phénomène que plusieurs analystes trouvent inquiétant puisque par le passé un tel événement a été annonciateur de récession.  Je pense qu’il est trop tôt pour en tirer une conclusion claire, mais il est certain que cette inversion cause une fébrilité sur les marchés. Cela dit, il y a du positif, le consommateur américain, qui représente plus de 60 % de l’économie américaine, est en bonne posture et l’inflation est en deçà des cibles, ce qui donne des marges de manœuvre aux banques centrales à travers le monde. Il y a fort à parier, cependant, que dans ce contexte les marchés resteront tiraillés entre l’inquiétude d’une croissance plus faible et l’euphorie d’une baisse des taux d’intérêt.  La prochaine ronde des résultats trimestriels, qui a commencée cette semaine, nous donnera un aperçu plus clair de la situation au niveau du commerce international. Rappelons que 44 % des ventes des entreprises qui composent l’indice S&P 500 proviennent de l’étranger. Une dégradation du commerce international aura un impact direct sur leurs résultats financiers. Les quelques résultats publiés à ce jour semblent de bon augure.

Dans un tel contexte, je fais preuve d’un optimisme prudent. Je ne dis pas de sortir des marchés, ce qui serait selon moi une grave erreur, mais de s’assurer de bien respecter son profil d’investisseur. 

«En termes d’allocation d’actifs, je profiterais de la vigueur du marché américain pour prendre certains profits et regarder un peu plus du côté international. »

Nous avons des solutions d’investissement très intéressantes avec des fonds valeurs et aussi des fonds dits « à faible volatilité », solution, selon moi, souvent sous-estimée. Bien que ce ne soit en aucun cas un gage de stabilité absolue, ces fonds à faible volatilité ont démontré historiquement une volatilité plus faible que les marchés. Si ces solutions vous semblent intéressantes, regardez du côté de RBC, Sun Life et TD afin de trouver ces alternatives. De plus, je reste convaincu qu’un bon fonds de dividendes peut offrir aussi une alternative par rapport aux fonds de croissance. Si cette alternative suscite votre intérêt, regardez du côté de BMO et Fidelity avec une solution FNB.

Sans être exhaustif, voici quelques suggestions, de fonds à faible volatilité, pour vous aider :

RBC d’actions canadiennes à faible volatilité QUBETD cat. Canadienne à faible volatilité
RBC d’actions américaines à faible volatilité QUBETD cat. Mondiale à faible volatilité
RBC d’actions mondiales à faible volatilité QUBETD américain à faible volatilité
Sun Life MFS d’actions mondiales à faible volatilitéSun Life MFS d’actions internationales à faible volatilité

Texte de Robert Lachance, Groupe Cloutier.

Orignalement publié le 1er août 2019 au https://www.groupecloutier.com/6-mois-sur-marches-financiers-eternite-/

Commentaires

Commentaires

Partager ce contenu